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Comprendre la vitesse d’obturation en photographie

La vitesse d’obturation est une notion fondamentale de la photographie. Vous ne pourrez pas progresser si vous ne comprenez pas bien ce dont il s’agit.

Contrairement à ce que beaucoup croient (et à ce que beaucoup font croire), la vitesse d’obturation et ses effets sur vos photos sont des notions très simples à comprendre. Le tout est de l’expliquer clairement et simplement, sans utiliser des mots techniques barbares.

Dans cet article, je vais vous expliquer très simplement ce qu’est la vitesse d’obturation et comment l’utiliser pour améliorer vos photos.

Mais avant d’attaquer, et pour bien comprendre ce dont on va parler, j’ai besoin que vous alliez lire cet article : Comprendre l’exposition en photographie [Et accessoirement maitriser son bronzage]

Maintenant que vous vous êtes remémoré le principe de l’exposition en photographie, attaquons nous à la vitesse d’obturation :

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La vitesse d’obturation qu’est ce que c’est ?

On va commencer par faire un petit exercice :

Fermez les yeux, puis ouvrez-les pendant une seconde avant de les refermer.

Voila, vous venez de faire exactement ce que fait votre appareil photo lorsque vous prenez une photo :

Votre rétine est le capteur de votre appareil photo.

Vos paupières, c’est l’obturateur de votre appareil photo : un système qui peut s’ouvrir ou se fermer à la demande. Si il est fermé, aucune lumière ne rentre. On n’y voit rien. Si il s’ouvre, il laisse entrer de la lumière. On distingue ce qui se trouve devant nous.

Lorsque vous appuyez sur le déclencheur de votre boitier pour prendre une photo, l’obturateur s’ouvre. Le capteur peut alors enregistrer ce qu’il voit devant lui. Puis l’obturateur se referme et le capteur enregistre votre image sur la carte mémoire.

On va maintenant faire un deuxième exercice :

Comme tout à l’heure, fermez les yeux, ouvrez les pendant 1 seconde, puis refermez les.

Refaite maintenant l’exercice en laissant vos yeux ouverts pendant 5 secondes.

Vous venez de simuler deux photos avec des vitesses d’obturation différentes.

Dans notre exemple, la vitesse d’obturation est le temps pendant lequel vous gardez les yeux ouverts.

En photographie, la vitesse d’obturation est le temps pendant lequel l’obturateur reste ouvert.

Cette vitesse d’obturation peut varier. En général, de quelques millièmes de secondes (grande vitesse d’obturation) à plusieurs secondes voir minutes (« faible vitesse d’obturation », ou « temps de pose long », ou encore « durée d’exposition longue », les trois termes étant synonymes).

Dans notre exercice, nous avons fait une photo avec une vitesse d’obturation relativement lente (1 seconde) puis une seconde photo avec une vitesse d’obturation encore plus lente (5 secondes).

Voila, c’est aussi simple que ça !

Vous savez maintenant ce qu’est la vitesse d’obturation, voyons maintenant comment l’utiliser et en quoi elle influence nos photos.

Quantité de lumière et vitesse d’obturation

On va faire un nouvel exercice :

Placez vous dans une pièce très sombre.

Fermez vos yeux, puis ouvrez les et refermez les le plus rapidement possible (ce qui équivaut à simuler une vitesse d’obturation très rapide).

Avez-vous vu beaucoup de détails de ce qui se trouvait devant vous ? Probablement pas.

Refaites la même chose maintenant mais avec une vitesse d’obturation beaucoup plus lente : Fermez les yeux, ouvrez les pendant 10 secondes puis refermez les.

Cette fois-ci, vous avez du voir beaucoup plus de détails dans la pièce où vous vous trouvez.

Le capteur de votre appareil photo fonctionne exactement de la même manière que la rétine de vos yeux : moins il y a de lumière, plus il lui faut du temps pour distinguer ce qui se trouve devant lui.

Quand il y a peu de lumière, il faudra donc une faible vitesse d’obturation pour laisser le temps au capteur d’enregistrer des informations.

Au contraire, si la lumière est très vive, il lui suffira d’une fraction de seconde pour enregistrer les informations nécessaires pour créer une jolie image.

Si on utilise une vitesse d’obturation très rapide dans une pièce sombre, on obtiendra une photo toute noire (sous-exposée) comme ce que vous avez obtenu lorsque vous avez ouvert et fermé les yeux très rapidement il y a quelques instants.

Au contraire, si on choisit une vitesse d’obturation très longue alors qu’il y a un grand soleil, le capteur sera comme aveuglé par trop de lumière et vous obtiendrez une photo toute blanche (surexposée). N’essayez surtout pas, mais vous obtiendriez le même résultat avec vos yeux : impossible d’ouvrir les yeux plus de quelques dixièmes de secondes sans être ébloui si vous regardez le soleil de midi au moins d’aout directement.

Pour résumer, plus il y a de lumière, plus vous aurez une vitesse d’obturation rapide. Au contraire, moins il y a de lumière, plus vous aurez une vitesse d’obturation lente.

Pour une même quantité de lumière, modifier la vitesse d’obturation modifiera l’exposition de vos photos : en augmentant la vitesse d’obturation, on diminue la quantité de lumière qui touche le capteur, donc la photo aura tendance à être sous-exposée.

Au contraire, si on choisit une vitesse d’obturation plus lente, on aura une photo sur-exposée, car plus de lumière aura eu le temps de toucher le capteur de notre appareil photo.

Mouvements et vitesse d’obturation

En photographie, la vitesse d’obturation à également une influence sur le rendu des mouvements des sujets que vous photographiez.

On est parti pour un nouvel exercice :

Pour celui-ci, vous allez avoir besoin d’une autre personne, ou d’un animal (sauf un chat).

Demandez à un ami de se positionner devant vous, puis fermez les yeux.

Votre ami a maintenant deux choix :

  • Soit rester parfaitement immobile
  • Soit bouger lentement les bras, sans faire le moindre bruit.

Une fois que votre ami est prêt (il est en train de bouger les bras ou pas, sans que vous ne le sachiez), ouvrez vos yeux et refermez les le plus rapidement possible (simulez une vitesse d’obturation très rapide).

Etes-vous capable de dire si votre ami bougeait ? Certainement pas.

Refaites l’exercice, mais maintenant avec une vitesse d’obturation beaucoup plus lente : laissez les yeux ouverts pendant 3 secondes.

Maintenant, vous êtes tout à fait capable de dire si votre ami bougeait ou non.

Si vous aviez choisit un chat pour cet exercice, il n’a certainement pas du être concluent : vous étiez sur de ne pas voir un seul mouvement, les chats passent leur temps à faire la sieste !

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Plus sérieusement, vous avez pu constater en faisant cet exercice qu’avec une vitesse d’obturation très rapide, vous n’aviez pas le temps de distinguer les mouvements. Au contraire, avec une vitesse d’obturation plus lente, vous distinguez bien les mouvements.

Encore une fois, votre appareil photo fonctionne quasiment de la même manière que vos yeux.

A une exception près :

Pour le capteur de votre appareil photo, tout ce qui bouge est retranscrit par du flou.

Cascade

Sur la photo précédente, on voit que l’eau bouge, alors que les végétaux sont immobiles. Du coup, l’eau est floue, alors que les feuilles, l’herbe, ou le muret en béton sont biens nets.

Pour un même mouvement, si on utilise une vitesse d’obturation rapide, le capteur n’aura pas le temps de « voir » le mouvement. Votre photo sera bien nette partout. Le mouvement sera comme figé.

Par contre, si on utilise une vitesse d’obturation plus lente, le capteur aura le temps de « voir » le mouvement. Ce mouvement sera retranscrit sur votre photo sous la forme de flou.

Un petit exemple pour que vous compreniez bien :

Photo 1 : Vitesse d’obturation de 1/1250 seconde (on divise 1 seconde par 1250, il s’agit donc d’une vitesse d’obturation très rapide). L’eau, même si elle se déplace, est comme figée sur la photo. Le capteur n’a pas eu le temps de « voir » le mouvement.

Ecume de mer

Photo 2 : Vitesse d’obturation de 5 secondes. Avec 5 secondes de temps de pose, le capteur à bien eu le temps de « voir » le mouvement de cette grande roue, et nous le retranscrit sous forme de flou. Vous pouvez voir en bas à gauche de la photo le pied de la grande roue. Lui, il ne bougeait pas. Du coup, il est parfaitement net sur la photo.

Ferris wheel in toulouse, long exposure

Pour résumer : une grande vitesse d’obturation permet de figer les mouvements, alors qu’une vitesse d’obturation plus lente retranscrira le mouvement sous forme de flou.

La vitesse d’obturation et votre vision photographique

La vitesse d’obturation est un formidable outil de création artistique mais la première chose à retenir, c’est qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise vitesse d’obturation.

Déterminer la bonne vitesse d’obturation pour une photo donnée est toujours une question de compromis, en fonction du résultat que vous voulez obtenir et des conditions dans lesquelles vous vous trouvez.

Selon que vous vouliez une photo surexposée ou sous-exposée, vous pouvez être amené à choisir une vitesse d’obturation plus ou moins rapide. Mais vous pouvez aussi décider d’utiliser la sensibilité ou l’ouverture pour modifier votre exposition, sans toucher à la vitesse d’obturation. Relisez l’article consacré à l’exposition si vous avez un doute.

Selon que vous vouliez figer le mouvement ou au contraire retranscrire l’idée de mouvement sur vos photos, vous pourrez être amené à modifier votre vitesse d’obturation.

Selon la quantité de lumière disponible et le matériel que vous utilisez, vous pourrez être amené à modifier votre vitesse d’obturation. Par exemple, s’il y a peu de lumière et que vous n’avez pas de trépied, si vous choisissez une vitesse d’obturation trop lente, les mouvements de votre appareil créeront du flou sur toute votre photo (flou de bougé). Pour éviter cela, vous devrez augmenter volontairement votre vitesse d’obturation.

Il y a aussi des cas où obtenir la photo que vous voulez est tout simplement impossible.

Par exemple, si vous voulez photographier un ruisseau en plein soleil avec votre appareil photo et retranscrire l’idée de mouvement, il vous faudrait un temps de pose de plusieurs secondes. Or, si vous utilisez une vitesse d’obturation aussi lente, vous obtiendrez une photo complètement blanche (surexposée) car pendant ces quelques secondes de pose, trop de lumière aura touché votre capteur.

Cette photo est donc impossible à prendre dans l’état actuel des choses. Pour la réussir, il vous faudra au choix attendre qu’il y ait moins de lumière (le soir ou un jour nuageux), ou utiliser un filtre (filtre ND) qui diminue la quantité de lumière que reçoit votre capteur.

Idem pour une photo en pleine nuit où vous voudriez figer le mouvement d’un objet rapide. Il n’y a tout simplement pas assez de lumière pour pouvoir le faire. Avec une vitesse d’obturation assez rapide pour figer le mouvement, vous obtiendriez une photo complètement noire (sous-exposée). Le seul moyen est d’utiliser un flash pour éclairer l’objet photographié.

Action

Le meilleur moyen de se familiariser avec les effets de la vitesse d’obturation est de jouer avec.

Prenez votre appareil et passez en mode « priorité vitesse » (noté « TV » ou « S » sur la molette de sélection de mode de votre boitier).

Réglez ensuite la sensibilité (ISO) sur automatique.

Si besoin, reportez vous au manuel de votre appareil photo pour savoir comment faire.

Dans le mode « priorité vitesse » et avec les ISO en automatique, vous choisissez la valeur de la vitesse d’obturation et votre boitier détermine la valeur de l’ouverture et de la sensibilité (ISO) pour obtenir une photo correctement exposée.

Essayez maintenant différentes vitesses d’obturation avec différents sujets :

  • Près d’un cours d’eau ou au bord de la mer, prenez une photo avec une vitesse d’obturation de 1/1000eme de seconde, voir plus.
  • Prenez ensuite la même photo à 1/20 ème de seconde.
  • Puis à 1 sec.
  • Puis à 10 sec.

N’ayez pas peur de faire des réglages extremes.

N’essayez pas non plus d’obtenir de jolies photos, on est simplement là pour s’amuser, expérimenter et comprendre l’effet de la vitesse d’obturation sur nos photos.

Changez de sujet : essayez avec des voitures qui se déplacent, des gens qui marchent, etc. Tout ce qui bouge peut faire l’affaire.

Changez de lumière, essayez pendant la nuit, un jour gris, un jour très ensoleillé.

Bref, faites n’importe quoi et éclatez-vous.

De retour chez vous, même si vos photos sont toutes ratées, prenez le temps de les regarder, de lire les EXIF pour voir la vitesse d’obturation utilisée pour chacune et comprendre l’effet que ce réglage a eu sur votre photo.

Après plusieurs séances d’essais, vous commencerez à comprendre le fonctionnement de la vitesse d’obturation et pourrez essayer de l’utiliser intentionnellement.

Par exemple : là je veux que le mouvement de la vague soit figé. Ou au contraire : là je veux que le mouvement de ce sportif soit visible sur ma photo.

Petit à petit, vous y arriverez. Ne vous découragez pas !

En faisant cet exercice, vous vous apercevrez très vite que, dans beaucoup de situations, l’ensemble de votre photo est floue — même ce qui ne bougeait pas.

Ce flou est provoqué par les mouvements de votre appareil photo (flou de bougé). Pour y remédier, utilisez un trépied ou posez votre appareil sur une surface stable.

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