Auteur : Nicolas Croce

Quand vous regardez un grand maître travailler et tentez de vous en inspirer, vous observez ses moindres faits et gestes, vous analysez ses actions, vous essayez d’en déduire des règles ou des recettes à reproduire… Vous compliquez inutilement les choses. Ce qui permet aux grands maitres d’agir comme ils le font, c’est la simplification, car lorsque vous supprimez tout ce qui n’est pas essentiel, vous pratiquez sans effort.

Les meilleurs projets ne naissent pas d’idées exceptionnelles, ni d’un éclair de génie, mais plutôt d’une idée assez banale, qui à force de travail, se transforme en quelque chose d’interessant. Chez Pixar, les nouvelles idées sont appelées des bébés moches (Ugly Baby), car elles sont maladroites et mal formées, vulnérables et incomplètes — comme un bébé qui vient de naitre. À la naissance, c’est vrai, un bébé ne sait pas faire grand-chose, mais ça ne l’empêche pas d’avoir du potentiel. Vous ne le voyez pas, mais ce bébé deviendra peut-être un génie. C’est la même chose pour vos idées. Lorsqu’elles naissent,

Le plus important, c’est de comprendre ce que ressent le public lorsqu’il découvre votre projet — les sentiments, les émotions, les idées qu’il fait naitre, les changements qu’il provoque, etc. Vous devez toujours insister, lorsque vous demandez un avis, pour que la personne en face de vous vous parle de ce qu’il ressent, et pas de ses idées pour votre projet, de ses critiques ou de ses opinions. On se fiche également pas mal des avis techniques ou des solutions envisagées. Tout ceci, c’est à vous de le gérer, pas à votre public. Vous ne voulez pas savoir si une photo

Chez les autres, cherchez les qualités ; chez vous, cherchez les défauts. Nous avons naturellement tendance à faire l’inverse, car il est bien plus simple de repérer les défauts chez les autres, et que cela nous rassure — nous avons l’impression d’être meilleurs qu’eux. Repérer nos propres défauts nous oblige à admettre que nous ne sommes par parfaits, que nous ne sommes pas les meilleurs, et notre égo n’aime pas ça. Mais rappelez-vous de deux choses : Les seuls défauts que vous pouvez corriger — et qui valent la peine d’être corrigés — ce sont les vôtres. Repérer les qualités plutôt

Si votre projet est mal accueilli par le public, mieux vaut s’en apercevoir avant de le dévoiler au monde entier. Il est donc important de soumettre votre travail à un petit groupe de critiques avant de le rendre public ou de le commercialiser. Voyez ceci comme une sorte de beta test, vous demandez à quelques personnes de tester votre produit et de vous dire ce qu’ils en pensent, pour pouvoir l’améliorer si nécessaire avant son lancement à plus grande échelle. Vous devez donc soumettre votre projet à la critique avant qu’il soit terminé, mais pas trop tôt non plus. En effet,

Si quelque chose vous manque — un service, un livre, une entreprise, un objet qui n’existe pas alors que vous en auriez l’utilité — ou vous pose problème, ne vous plaignez pas. Au contraire, voyez ceci comme une opportunité : trouvez un moyen de résoudre votre problème, puis proposez votre solution au public, car vous n’êtes probablement pas la seule personne au monde à y être confronté. Quand j’ai commencé à m’intéresser à la photographie, j’aurais bien aimé trouver un livre simple, clair et sans langage technique, qui propose des exercices et me permette de progresser rapidement. Ne l’ayant pas trouvé,

Lorsqu’on soumet un projet à la critique, on s’aperçoit parfois que le public est plus intelligent que nous. La façon dont ils voient et interprètent notre projet nous ouvre de nouveaux horizons ou fait naitre de nouvelles idées dans notre esprit. Ralph Gibson dit souvent que notre travail est en avance sur nous — et c’est vrai. Parfois, nous faisons des choses inconsciemment, et c’est ensuite, longtemps après, que nous les comprenons. Notre inconscient perçoit certaines choses ou sait faire certaines choses bien avant que nous en ayons conscience ou que nous sachions l’expliquer avec des mots. Notre propre travail a

Déterminez combien vous rapporte une heure de travail, puis analysez les tâches que vous effectuez au cours de la journée. À chaque fois que vous en trouvez une qui pourrait être faite par quelqu’un d’autre que vous — ou par quelque chose d’autre que vous, car certaines tâches peuvent être réalisées par des programmes informatiques par exemple — et pour un coût inférieur à votre taux horaire, déléguez-la. Par exemple, si une heure de travail vous rapporte 30 €, et que vous trouvez quelqu’un pour nettoyer votre bureau pour 15 € de l’heure, vous avez tout intérêt à déléguer cette tâche. Il ne

Si vous êtes un créatif, vous devez absolument trouver un moyen de connaitre l’opinion du public au sujet de vos créations. L’objectif est de comprendre l’impact de votre création sur votre audience. Que ressent une personne qui découvre votre projet ? Quel changement provoque-t-il ? C’est à ce genre de questions que vous devez répondre, car c’est le seul moyen de vous assurer que vous avez atteint votre objectif — ce qui signifie que votre projet est terminé —, ou qu’au contraire il vous reste du travail, car votre projet ne remplit pas son rôle — il n’est pas assez bon

Vous n’avez pas besoin d’avoir une opinion sur tout — ceci est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de quelque chose de nouveau. « Wait and see » comme disent les anglo-saxons. Observez attentivement, soyez patient et ne vous inquiétez pas pour ce qui risque d’arriver dans le futur, car vous n’avez aucun contrôle sur l’avenir. Est-ce que c’est une bonne chose ou une mauvaise ? Le futur vous le dira bien assez tôt. « Il y a des choses que nous contrôlons et d’autres que nous ne contrôlons pas. […] Si tu souhaites la sagesse et la tranquillité, libère ton attachement de tout ce qui